L’histoire d’une photo n°3

Australie du sud.

L’attente. Elle dure depuis si longtemps que plus personne à bord ne croit à la réussite de cette nouvelle expédition.

Cela fait maintenant 5 jours que nous scrutons la surface du matin au soir avec l’espoir d’apercevoir un aileron.

Alors que nous n’y croyons plus, chacun tuant le temps comme il le peut, un membre d’équipage hurle le mot magique : « SHARK !!! ». En moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, chacun rejoint son poste tandis que 2 membres d’équipage m’aident à m’équiper.
Je rejoins la cage individuelle et je demande à ce qu’on la libère de la plateforme arrière du navire pour mettre toutes les chances de mon côté de réaliser quelques images d’un animal qui me semble bien furtif.

La cage dérive tranquillement à quelques mètres du bateau, le grand bleu m’entoure mais aucun signe de présence de requins.

Pourtant je sais qu’il est là, quelque part dans les profondeurs. Il y a bien longtemps qu’il a du me repérer.
Soudain, j’ai cette étrange sensation que l’on ressent quand on a l’impression d’être observé. Je me retourne. Il est là, face à moi ! Il me donne la fausse impression d’être immobile. Notre face à face commence.

Je n’attends qu’une seule chose : qu’il se positionne comme je le souhaite et tel que j’imagine LA photo du dernier seigneur des océans. Je déclenche.

Cette photographie sera retenue par mon éditeur GLENAT comme photo de couverture de mon livre « Le grand requin blanc, du mythe à la réalité » et sera reprise pour la couverture de la version en langue anglaise publiée par l’éditeur canadien Firefly Books.

requin 49 copie

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