Retour sur le 10ème Festival de l’Image de Saint Valéry en Caux en Normandie dont j’étais l’ invité comme membre du Jury mais aussi pour réaliser une exposition photographique sur le grand requin blanc pour la ville de Cany-Barville ainsi que des conférences adultes et scolaires (j’ai ainsi pu rencontrer près de 500 enfants) et la signature en avant première de mon nouveau livre Le Grand Requin Blanc, du mythe à la réalité.

Un festival qui m’a permis une nouvelle fois de faire de belles rencontres comme ce moment partagé avec un personnage attachant, témoin de tous les conflits à travers le monde depuis plus de 30 ans, le très grand photographe iranien REZA.

Témoin de tant de guerre et de souffrances, personna non grata dans son propre pays natal suite à ses images qui lui ont valu d’être emprisonné et torturé, REZA a parcouru le monde avec son appareil photo pour des magazines comme Newsweek, Géo, National Geographic, Paris Match ou Time Magazine.

Auteur d’un grand nombre d’ouvrages, ce photographe humaniste fonde en 2001 l’association AINA qui ouvre son premier centre à Kaboul en Afganistan en 2001 puis au Stri Lanka en 2006 et dont la vocation est de former des jeunes et des femmes aux techniques des médias et de la communication.

Un jour, je me souviens avoir vu un écolier afghan sortir de l’école avec une petite plante dans sa main. Il l’avait arrosée avec soin. De la terre avait germé la pousse. J’ai pris une photo, je lui ai dit : «Que vas-tu faire de cette plante ?». Sa réponse est peut-être une des raisons pour laquelle j’ai fondé Aina : «Je vais en faire un arbre», m’a-t-il dit.

Aujourd’hui, Aina est semblable à cette plante. J’espère qu’elle deviendra un arbre de culture, de paix et de liberté en Afghanistan depuis 2001, au Sri Lanka en mai 2006, et demain ailleurs.»

Reza

www.ainaworld.org