Nous voici de retour à terre pour quelques heures (juste le temps de récupérer du matériel, de faire le plein de vivres et d’eau potable et de réparer une panne dans notre cuisine) avant de reprendre le chemin des îles Neptune Nord. Notre première expédition a été rythmée par une traversée difficile avec des creux de près de 5 mètres (et les corps qui souffrent du mal de mer!), des températures glaciales (nous sommes ici au tout début du printemps) et des conditions de travail rendues très difficiles par une houle quotidienne aussi bien en surface qu’en profondeur. Mais heureusement, la présence des grands requins blancs sur notre zone de travail et ce, dès les premières heures de notre arrivée, nous a permis de retrouver rapidement le moral.

Dès le premier jour, nous avons pu repérer, suivre et photographier 2 grands requins blancs (Robbie, un mâle de 3,40 mètres portant un tag et un autre jeune mâle estimé à 3,80 mètres qui n’avait pas encore été observé).

Les jours suivants, ce n’est pas moins de 6 grands requins blancs qui nous ont accompagnés à chacune de nos plongées (Robbie mâle de 3,40 mètres, Sylvia femelle de 4,30 mètres et Pip mâle de 4 mètres. 3 autres requins – 2 mâles et une petite femelle de 2,50 mètres – ont également été observés durant nos plongées).

Contrairement à ce que nous avions prévu avec Andrew FOX (mais ces expéditions sont justement pleine d’imprévus !), je n’ai quasiment pas pu utiliser la cage individuelle de surface du fait d’une houle quotidienne  qui rendait son utilisation à la fois dangereuse et inconfortable.

Nous avons du utiliser essentiellement la cage de profondeur descendue à près de 30 mètres (ce qui est assez inhabituel puisque les plongées en cage de profondeur s’effectuent en général sur des fonds de 12 à 15 mètres) dans une eau dont la température ne dépasse pas 14°C et où la visibilité est parfois inférieure à 5 mètres (nous savons que les grands requins blancs sont là, nous savons qu’ils nous ont repérés depuis bien longtemps mais nous ne les voyons pas… jusqu’au moment où nous nous retrouvons nez à nez avec eux! C’est ce qui rend ces moments à la fois magiques mais surtout très angoissants principalement lorsque nous devons travailler avec la porte de la cage ouverte comme c’est le cas sur les 2 portraits très rapprochés que vous découvrirez dans le diaporama ci-dessous!).

Malheureusement, nous n’avons pas encore réussi à repérer les 4 requins marqués en janvier dernier mais il nous reste 8 jours d’expédition pour réussir cette ambitieuse mission dans cet océan immense qui ne nous épargne rien depuis notre arrivée.

Et même si la pluie est à présent de la partie (une vraie journée d’hiver!), les conditions pour les prochaines heures semblent enfin vouloir s’améliorer.

Il est temps, à présent pour nous, de reprendre la mer. Je vous laisse profiter des premières photographies sous-marines réalisées sur cette expédition et je vous donne rendez-vous dans 4 jours pour la suite de cette aventure.

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